Salut, c’est Pierre :).
Ravi de vous envoyer cette 1ère édition.
Vous êtes 1101 inscrits. C’est trop cool !
J’ai envie de me servir de cette newsletter comme d’un journal de bord pour documenter mes expériences qui m’ont amené où je suis.
Et d’en profiter pour échanger avec vous en commentaire sur chaque réflexion abordée afin d’avancer ensemble vers le quotidien d’entrepreneur qui nous épanouit.
Ça vous dit ? :)
Allez, c’est parti :
Un grand merci à Shine de sponsoriser cette newsletter.
Shine c’est :
Mon compte pro depuis 2019.
Une expérience utilisateur de ouf.
Une entreprise engagée certifiée B-corp.
Bref, c’est que du bonheur de les avoir à mes côtés dans ce projet !
Intro
Quand je passe sur un podcast et que l’on me demande comment j’ai commencé le freelancing, je réponds toujours la même chose :
« J’ai quitté Google en 2019, avec 3 amis on s’est mis en coloc à Nantes, j’ai pris des cafés avec les incubateurs locaux et j’ai commencé à accompagner des startups… »
C’est vrai. Et je vous raconterai ça en détails un jour.
Mais ce n’est pas réellement ça le vrai début de mon expérience en freelance :
J’ai décidé de me former à l’utilisation de Midjourney en créant un visuel avec l’aide de l’IA pour chaque newsletter. Vous êtes témoin de mon 1er essai :).
1 - Je suis fauché en Australie
J’ai 22 ans et c’est mon 1er stage de césure de 6 mois.
Je l’ai trouvé en envoyant une candidature spontanée à un incubateur de la petite ville de Byron Bay en Australie.
Dan, le gérant, a accepté de me prendre mais je ne suis pas payé.
Alors je vends ma voiture pour payer le billet d’avion A/R, le Visa et avoir un peu de côté.
Et au bout de 3 mois, ça sent déjà le roussi pour payer le prochain loyer : 800$ pour une chambre dans une coloc.
Mais pendant les 2 derniers mois, j’ai fait 2 choses en plus de mon stage :
J’ai aidé mon voisin Pete qui lançait son e-commerce de vente de meubles.
J’ai aidé ma coloc Dory qui avait un business de ménage à domicile à Sydney.
Sans m’en rendre compte, j’avais créé la confiance, donné de mon temps et apporté beaucoup de valeur gratuitement.
Dos au mur avec le loyer qui arrive en tête, je leur ai chacun fait une proposition :
=> Hey Pete, j’ai besoin d’argent pour payer le loyer. Ton compte Instagram est quasi vide alors que ça peut être une super opportunité pour faire connaître ton entreprise, créer une audience engagée et générer des ventes. Si ça t’intéresse, je peux :
Publier 3-4 posts par semaine pour créer ta présence en ligne.
Faire du follow / unfollow sur ta cible pour faire grimper ton nombre d’abonnés.
Pour 100$ par semaine.
“Deal !”
=> Hey Dory, j’ai besoin d’argent pour payer le loyer. On passe de plus en plus de temps le soir côte à côte sur le développement de ton projet : maquette de la nouvelle plateforme, marketing… Est-ce que si on continue à ce rythme tu accepterais de me reverser un % de ton CA ?
“Deal, je te propose 20% ! “ (Cela représentait environ 800$ par mois).
On pourrait dire que je suis passé du jour au lendemain de 0$ à 1200$ de revenu par mois.
Mais ça serait faux.
Parce que cela représente 2 mois de travail en amont :
Créer une relation amicale.
Apporter son aide gratuitement.
Créer la confiance avec des premiers résultats.
Proposer de continuer en étant rémunéré.
Dans cet ordre, pas dans l’autre :).
J’étais tellement excité que je suis allé cramer le surplus du 1er mois dans un saut en parachute :’).
C’était cool comme expérience mais à l’époque je n’ai pas réalisé que j’avais été “freelance”. Je me suis juste dit que j’ai fait un p’tit job en échange d’un peu d’argent.
Il m’aura fallu une deuxième expérience pour le comprendre :
Invitez vos amis à s’abonner à la newsletter :
2 - Rebelotte en Californie.
Je tombe sur une vidéo de 2 co-fondatrices qui pitchent leur projet d’app de méditation à destination des 18-25 ans sur l’émission Shark Tank US.
Je kiffe le pitch, leur énergie, leur mission.
Alors je fais une candidature spontanée pour mon stage de fin d’étude.
Et Julie, la co-fondatrice, accepte que je les rejoigne pour 6 mois.
Mais cette fois-ci, je n’ai plus de voiture à vendre.
Alors je négocie et elle accepte de financer mon Visa et de me rémunérer 1500$ par mois.
En arrivant, j’achète une voiture pour pouvoir aller surfer le soir et le week-end.
Et rebelotte, au bout de 2 mois, ça devient compliqué financièrement avec mon loyer de 1200$ pour une petite chambre dans une coloc à Santa Monica.
Mon compte en banque s’approche dangereusement de 0.
Alors je réfléchis à quelles rencontres professionnels sympa j’ai fait depuis que je suis arrivé :
Fabrice, le gérant de l’entreprise AutoPassionTeam, qui m’a vendu un Break dans mon micro budget pour que j’aille surfer.
Une bande de potes qui ont transformé un hangar en un centre d’activité de réalité virtuelle, que j’ai rencontré lors d’un Meet up.
Je vais faire un tour sur leur site internet et leur compte instagram : c’est vraiment pas ouf (en gros j’ai fait un audit haha).
Avec le sentiment de ne pas avoir le choix, j’ose une fois de plus faire une proposition par DM :
=> Hey Fabrice, encore merci pour la voiture, j’en suis super content. J’ai vu que ton compte Instagram n’était pas alimenté. C’est dommage, ça pourrait te permettre de gagner en visibilité en ligne et de générer de l’interêt pour les voitures que tu vends. Si ça t’intéresse, je peux :
Publier un post pour mettre en avant une voiture en vente chaque jour.
Faire du follow / unfollow sur ta cible pour faire grimper ton nombre d’abonnés.
Pour 400$ par mois.
“T’es un peu cher Pierre”
Fais moi confiance, tu ne seras pas déçu. (je l’avais déjà fait)
“Allez Deal ! ”
=> Hey John, c’était top votre évènement Meetup l’autre soir, super projet ! Hier je suis allé sur votre site web et je n’ai pas trouvé ça hyper clair. Si vous voulez maximiser le nombre de réservations, je pense que vous pourriez améliorer le copywriting et le design. Aussi, il y a des choses à faire sur vos réseaux sociaux. Si ça t’intéresse, je peux :
Venir 1 à 2h par semaine dans vos bureaux et t’aider à mettre tout cela en place (Ils étaient 4 co-fondateurs, ils étaient jeune, j’ai senti qu’ils pouvaient faire par eux-mêmes).
Pour 50$/ heure.
“Ok, viens 2h la semaine prochaine”.
J’ai passé en moyenne 4h par mois à les aider.
Bien sûr, tout ça en cash, j’étais étudiant et je n’avais aucune idée ni l’envie de créer une entreprise à l’étranger.
Mon salaire de stage était de 1500$ par mois.
Et avec ces 2 nouvelles missions, je suis passé à 2100$ par mois.
À ce moment là, j’ai réalisé que :
Je pouvais augmenter mes revenus à côté de mon job.
J’ai réussi à monétiser mes compétences pour la deuxième fois, dans un autre pays.
Alors ça a totalement changé ma perception sur l’argent :
“Je n’aurai plus jamais de problème d’argent, parce que je sais monétiser mes connaissances.”
Cette réalisation a été hyper puissante pour créer une sérénité dans mon quotidien :
“Quoi qu’il m’arrive, j’arriverai à trouver une solution.”
Réflexion
Avec du recul, je me rends compte 7 ans plus tard que j’ai toujours gardé la même manière de travailler :
Je commence par apporter mon aide sans compter : conseils à travers du contenu, des call, des DM…
> L’apport de valeur désintéressé me permet de créer une relation de confiance.
> Et également de savoir si j’apprécie la personne (la vie est trop courte pour bosser avec des relous).À un moment, si j’ai identifié un problème spécifique à résoudre qui m’intéresse et que suis dispo, je propose mes services avec une solution que je maitrise.
> Le temps passé à discuter me permet d’identifier les problèmes à résoudre.
> La relation créé me permet de réduire le temps de négociation à 0.À chaque fois que je suis dans une situation où je n’ai pas le choix (besoin de trésorerie par exemple), j’active tout le travail établit dans le point 1 sans la moindre hésitation.
> Être dos au mur permet d’agir en supprimant les doutes et les appréhensions.
> Cela nous donne une “excuse” pour oser : contacter cette personne, augmenter son TJM, renégocier son tarif avec un ancien client…
Et voilà, vous savez tout pour mes vrais débuts :).
Pour finir cette 1ère édition, je vous propose un petit temps pour repenser à votre parcours et échanger ensemble sur les sujets abordés :
Discussion
Racontez moi en commentaire :
Est-ce que vous vous êtes déjà retrouvé dos au mur et comment vous avez réagi ?
Comment vous créez une relation de confiance avec votre audience et vos prospects ?
Et je vous invite à poser un p’tit like si cette newsletter vous a plu.
Hâte d’avoir vos retours :)
Pierre
Bravo Pierre pour cette Newsletter!
Captivante du début à la fin, assez rare pour être souligné!
Pour répondre à tes questions:
1. Jamais vraiment dos au mur mais le fait de m’être lancée dès la fin de mon CDD (avec le chômage en back up) m’a mise dans l’état d’esprit de « t’as pas le choix si tu veux garder ta liberté faut te lancer, vendre et apporter de la valeur » ! Je pense que si j’avais gardé une activité à côté j’aurais été moins vite moins loin!
2. Ton retour d’expérience « sans m’en rendre compte je donnais de la valeur gratuitement » me parle beaucoup! Une fois que j’en ai pris conscience, j’ai continué à proposer des accompagnements gratuitement à des amis/la famille mais en structurant et professionnalisant! J’ai pu gagner confiance en moi, me sentir légitime (le plus grooos challenge!!) pour ensuite créer une relation de confiance avec mes prospects en utilisant 2 leviers:
- un post tout simple pour annoncer à mon cercle proche que je me lançais en expliquant rapidement ce que je proposais et qui je ciblais = +9 client.es
- un épisode sur le podcast d’Anouk Corolleur qui a mis en lumière mon accompagnement auprès de sa communauté (+1,5k écoutes) = +24 client.es
Et maintenant rien ne marche mieux que les recommandations de mes client.es, qui représentent près de 50% de mon activité!
Ps: sur ma couv. LinkedIn je dis que « la vie est trop courte pour s’ennuyer au travail » peut être que je vais ajouter « et bosser avec des relous » 😅
Super insightful (même quand on te connait bien :). Merci de partager tes expériences avant autant de transparence et un storytelling génial qui donne à réfléchir et donne envie de lire la suite. J'ai hâte !